Mars, de l’eau sans canaux

Le fond de ce cratère de 42 km de diamètre, photographié par la sonde Mars Express le 15 juillet 2010, est en effet recouvert de sédiments de couleur sombre, d’un aspect très semblable à ceux qu’on peut observer au fond de certains lacs asséchés sur Terre.
Dans ce contexte, il est assez ironique que ce cratère soit fiché dans les remparts du grand bassin d’impact Schiaparelli, ainsi nommé en hommage à l’astronome italien Giovanni Schiaparelli.
En 1877, alors que Mars n’était qu’à 56 millions de km de la Terre, Schiaparelli crut discerner dans sa lunette de longues lignes sombres parcourant la surface martienne. Pour décrire ce qu’il voyait, l’astronome italien utilisa le terme de « canali », lequel peut aussi bien désigner des « chenaux », c’est-à-dire des bras de mers naturels, que des « canaux », voies d’eau artificielles.
Partie de ce terme ambigu, la controverse des canaux, et d’une possible vie intelligente sur Mars, était lancée. Elle ne s’éteindra définitivement que près d’un siècle plus tard, avec les premières images détaillées de la surface martienne renvoyées par la sonde spatiale Mariner 4 en 1965.
Pour en savoir plus :
- Vidéos sur Mars avec Francis Rocard (planétologue au CNES)
- Toutes les images de Mars sur ce blog
- Focus : planète Mars - Site du CNES
- Fiche de présentation du satellite Mars Express - Site du CNES
- Article source - Site de l’ESA